Le 145e anniversaire du combat célébré mercredi au quartier Viénot'Difficile discours pour Hervé Morin sous une pluie battante:
le parapluie n'est pas réglementaire, dans un défilé militaire.La cérémonie préparée de longue date, a fait une fois encore revivre le mythe.
Devant une forêt de parapluies dispersée dans les tribunes combles, les légionnaires ont respecté la tradition de Camerone.
C'est la Légion qui a changé notre vie, qui nous a donné cette identité si particulière, et a permis notre intégration à la société française". Cette phrase, prononcée par les représentants de l'Amicale d'anciens légionnaires d'Aubervilliers à l'occasion de la remise d'un chèque au profit du musée, mercredi au quartier Viénot, pourrait résumer l'esprit de la cérémonie de Camerone, qui célébrait cette année le 145e anniversaire du combat.
Une édition qui rendait hommage aux parachutistes, et qui restera surtout dans les esprits, marquée par une météo pour le moins défavorable. Durant toute la durée de la prise d'armes, des remises de décoration et du défilé, une pluie battante s'est en effet abattue sur la voie sacrée, au point qu'Hervé Morin, ministre de la Défense, qui présidait la commémoration, a dû emprunter la veste de son chargé de communication, à l'issue des défilés.
Mais les intempéries n'ont pas empêché la tradition d'être respectée : l'adjudant chef en retraite Johannes Güntzel, parachutiste de la première heure, dès 1948, blessé à Dien Bien Phu où il a perdu un bras, portait la main du capitaine Danjou, entouré du père Yannick Lallemand, qui a sauté sur Kolwezi en 1978 et était l'aumônier des 58 parachutistes tués au Liban en 1983, et du major Eric Coutray de Pradel, qui depuis 1984 est de toutes les campagnes de la Légion.
Car comme l'a rappelé le ministre Hervé Morin, après la revue des troupes aux côtés du général Pichot de Champfleury, commandant la Légion, des autorités militaires, des députés Bernard Deflesselles et Guy Teissier, et du maire d'Aubagne, Daniel Fontaine, "la Légion est partout où le drapeau français flotte dans le monde".
Le ministre soulignait aussi le rôle "d'ascenseur social" joué par ce corps d'armée atypique, tandis que neuf décorations, et deux décrets de naturalisation, étaient remis à onze légionnaires.
La pluie et la forêt de parapluies, dans les tribunes combles, n'ont ainsi en rien altéré la solennité et le rituel de Camerone, dont la très émouvante lecture du récit de ce combat fondateur du mythe. Le mythe d'une armée de combattants, soudée comme une vraie famille.
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