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Le 2ème REP est l'héritier direct du 2ème bataillon étranger de parachutistes.

Le 2ème REP est l'héritier direct du 2ème bataillon étranger de parachutistes. Mais en qualité de seule unité parachutiste de la Légion étrangère encore en activité, le 2ème REP est également l'héritier de toutes les unités paras Légion d'Indochine et d'Algérie, soit de la compagnie parachutiste du 3ème régiment étranger d'infanterie, précurseur en la matière, des 1er , 2ème et 3ème Bataillons étrangers de Parachutistes d'Indochine et du 1er Régiment étranger de Parachutistes d'Algérie.

Le 2ème BEP voit le jour à Sétif en 1948. Dès le début de 1949, ce bataillon est engagé en Indochine où il se couvre de gloire ; il y restera jusqu'en 1955, date à laquelle il s'embarque pour l'Algérie après avoir reçu la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur. C'est à cette même époque qu'il se réorganise pour adopter une structure régimentaire et devenir le 2ème REP. Depuis sa création, le 2ème REP a toujours été à la pointe des engagements de l'armée française, comme l'indique la liste des opérations auxquelles le régiment a participé (Indochine, Algérie, Kolwezi, Tchad, Liban, Gabon, Golfe, Somalie, Rwanda, Djibouti, Bosnie, RCA, Brazzaville, Bosnie, Kosovo, Côte d'Ivoire,Afghanistan,Mali.

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Infos 2 éme REP

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REP INFOS 01.2016

17 sept. 2008

Le sergent Penon ou le récit d'une vie passée à sauver celle des autres


Il appartenait à la patrouille partie reconnaître à pied le col de Saroubli en Afghanistan. Depuis le début de l'été, le sergent Penon enchaînait les missions de reconnaissance et de renseignement dans ce pays d'Asie centrale. Lundi dernier, le 18 août, il part avec deux sections françaises d'élite entre les vallées d'Uzbin et de Tizin. C'est là que vers 15 h 30, pris dans une embuscade, ils essuyent les tirs nourris des talibans. Plusieurs militaires sont blessés. Les insurgés attaquent à coup d'armes légères et de lance-roquettes. Le sergent Rodolphe Penon se souvient alors de la Côte d'Ivoire où, deux ans plus tôt, il a sauvé la vie de deux soldats touchés par des tirs, au risque d'y laisser la sienne. Fidèle à ses convictions, avec courage, il fait des allers-retours pour ramener vers l'arrière ses camarades à terre. En tant qu'auxiliaire de santé, il leur apporte les premiers soins alors que d'autres soldats tombent sous le feu ennemi. Il s'élance. Ses camarades tentent de l'en dissuader mais il n'y a rien à faire. Cette force qui pousse Rodolphe Penon à aller secourir les victimes est plus forte que lui. « C'est viscéral, sourit le Père Blaise Rebotier, aumônier des armées, à ses côtés en Côte d'Ivoire. Il ne peut pas tolérer que lui puisse être soigné et pas les autres. » Malgré ses blessures aux jambes, il part chercher un camarade couché au sommet de la crête. Une balle interrompt sa course et met fin à ses jours. Le sergent Penon est mort. Au combat. Comme il le souhaitait.

Un soldat aguerri

« Depuis le décès de son frère il y a 15 mois, il disait qu'il voulait mourir sur le terrain en sauvant les autres. » Son ex-épouse Monika est partagée entre la tristesse d'avoir perdu un être cher et la fierté de le savoir parti avec les honneurs militaires. « C'était quelqu'un d'exceptionnel, passionné par son travail et toujours à l'écoute. Bon, il n'était pas toujours présent mais je savais attendre. C'est un verbe que j'ai conjugué à tous les temps... » Entre les larmes perce un sourire. Monika jette alors un regard vers ses deux filles et ajoute : « C'était un très bon père. Quand on s'est installées en Corse, il a décidé de devenir auxiliaire de santé. En partie pour partir un peu moins en mission. » Mais le sens du devoir et du dévouement cher aux légionnaires le tiraille. Depuis son engagement au sein du 2e Régiment étranger de parachutistes de Calvi en 1998, il se rend sur tous les théâtres d'opération : au Tchad, en ex-Yougoslavie, au Gabon, à Djibouti, en Côte d'Ivoire et enfin, en Afghanistan. Hier, la cérémonie d'adieu du 2e REP fut à la hauteur des récompenses qui décoraient son uniforme (voir encadré). « Il le méritait ! » D'une seule voix, ses filles de 16 et 14 ans, n'ont eu de cesse hier, en marge de l'éloge funèbre, de rappeler l'admiration qu'elles éprouvent pour leur père. « Il disait toujours 'il faut aller jusqu'au bout', rappelle Marine, l'aînée. C'est ce qu'il a fait. »

Quelqu'un d'entier

« Jusqu'au bout », c'est l'expression qu'emploie spontanément le médecin des armées Savy pour qualifier le caractère de Rodolphe Penon. « C'était quelqu'un d'accompli du début jusqu'à la fin, insiste celui qui l'a formé et qui l'a accompagné à N'Djamena. Il partait toujours au secours de la population et des militaires. C'est moi qui ai pris la photo où on le voit en train de soigner un enfant au Tchad. Il était entier. » Les témoignages concordent. Personne ne doute ni ne s'étonne du courage avec lequel le sergent Penon a porté secours à ses camarades blessés dans l'embuscade. « Il a toujours été une référence pour les plus jeunes, ajoute le médecin capitaine Savy. Quand je partais en mission avec lui, j'y allais en toute confiance. Je savais que le travail serait bien fait. » Le médecin marque une pause. L'émotion ? Plutôt le souvenir des bons moments. « Mais ça n'était pas seulement un bosseur. C'était aussi un bon vivant adepte des deuxièmes, des troisièmes et même des quatrièmes mi-temps. Un sportif également. Il était viscéralement attaché à la Corse et au 2e REP, le seul régiment qu'il ait jamais connu, le plus beau régiment... »

L'altruisme en héritage

Car le sergent Penon n'a pas toujours été militaire. Avant de rejoindre les rangs de la Légion étrangère en 1998, Rodolphe travaillait à Perpignan comme agent de sécurité maître chien. « Il était déjà passionné par l'uniforme, se souvient son ex-épouse. Et par la protection. Le soir, il raccompagnait les vendeuses pour ne pas qu'elles se fassent agresser. » Ils se sont rencontrés à 16 ans. « J'ai partagé 23 ans de sa vie alors je peux témoigner de son sens du service et de l'assistance ! » Un souci qu'il semble avoir transmis à sa fille cadette, Julie. Elle se verrait bien psychologue. L'ainée, Marine, sera styliste. « Dommage que papa ne me voit pas à la rentrée », confie-t-elle dans un souffle. S'il est un don que le sergent a à coup sûr enseigné à ses enfants, c'est le courage. Hier, à la manière dont le père partait au combat, ses jeunes filles sont montées au front, lui écrivant un hommage (voir encadré) et affrontant la douleur avec dignité. Elles ont toute la vie devant elles pour porter haut les valeurs paternelles.

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Le légionnaire est un volontaire involontaire, un homme qui se résout à être soldat lorsque sa volonté cède devant un destin plus fort que lui. Il sert son destin, et bien le servir est une obligation personnelle qui ne regardent que lui. Dans la dure discipline il sauve sa liberté d'homme ; il est d'autant plus son propre maître qu'il sert plus, d'autant plus fier qu'il sait combien son service est humble... Chacun combat pour soi, pour quelque chose qu'il a fait personnellement plutôt que pour une raison personnelle... Dans cette troupe internationale, on part d'obligations personnelles entièrement souscrites pour atteindre à l'obligation collective.Partout et toujours, je les ai trouvés pareils à eux même et par conséquent, les meilleurs. Dignes et intrépides sous le feu, ils restent fidèles à la règle d'honneur qui interdit à la légion de courber la tête devant le souffle horrible de la mort

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