Devenir un légionnaire parachutiste
A la fin de l'instruction à Castelnaudary, les légionnaires sont envoyés au 1°RE à Aubagne soit pour y être affectés ou soit pour être reversés dans les régiments de la Légion étrangère. Pour les futurs légionnaires parachutistes, ils sont pris en charge par un sous-officier, qui sera leur moniteur parachutiste.
Pendant le trajet qui les amène à Calvi, les légionnaires découvrent, par le chef de stage, l'esprit du 2°REP et aussi la spécialisation de leur future compagnie d'affectation.
Une fois arrivé à Calvi, les légionnaires sont regroupés en « promotion » au centre d'entraînement au saut. Avant de pouvoir prétendre suivre l'instruction aéroportée, les jeunes légionnaires doivent se soumettre à des tests physiques : tractions, « abdominaux », flexions, « pompes », grimper de corde et une marche-course avec un sac à 11 kilos appelée le « 8 kil TAP ».
Une fois ces tests réussis, les légionnaires peuvent attaqués la partie théorique au sol. Pendant une semaine, ils vont :
apprendre à s'équiper avec le parachute dorsal et de secours, plus communément appelé « ventral », mais aussi avec les différents types de gaine utilisés lors des sauts ;
simuler les opérations à réaliser avant le saut : l'embarquement, les consignes en vol, la sortie d'un avion ; cette partie est faîte grâce à la « maquette », une structure construite par les légionnaires mais l'équipement intérieur provient d'un Transall C160 qui s'est écrasé dans les montagnes corses en 1995 ;
apprendre les opérations à effectuer durant la descente dans des harnais suspendus : vérification de la coupole, tour d'horizon, repérage de la zone de saut, recherche de la dérive mais aussi la gestion des différents incidents pouvant intervenir lors de la descente ;
apprendre à atterrir : les « roulés-boulés » avant, arrière, à gauche ou à droite ;
apprendre les opérations à effectuer après le saut : le pliage du parachute.
La phase théorique achevée, les jeunes légionnaires doivent effectuer 6 sauts avant d'être breveté :
le premier saut en position, où chaque sautant marque un temps d'arrêt à la porte de l'avion avant de sauter ;
pour le deuxième saut, les sautants, après avoir fait les vérification nécessaires, doivent ouvrir leur parachute ventral ;
le troisième et quatrième saut en « lisse », sans équipements ni gaines ;
le cinquième saut avec une gaine ;
le dernier avec musette et Famas.
L'instruction technique a pour but de faire acquérir les savoir faire nécessaire à la bonne exécution des sauts, la mise à terre du personnel en parfaite condition des légionnaires pour aborder la mission.
C'est une fois que ces 6 sauts sont réussis que les jeunes légionnaires se dirigeront vers le monument aux morts afin de se voir remettre leur brevet parachutiste et la fourragère rouge de la Légion d'honneur, héroïquement obtenue par nos anciens, devant tous les cadres du régiment.
Les nouveaux légionnaires parachutistes peuvent ainsi rejoindre fièrement leur compagnie d'affectation.
source:
2ème Régiment étranger de parachutistes
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