Afghanistan 1
Une compagnie a été héliportée de nuit au plus près de la zone, pour reconnaître le site et permettre sa dépollution en toute sécurité.
Répondant aux besoins exprimés par la population, les bâtisseurs français inauguraient également un puits dans le village de Kanshamkay et menaient des reconnaissances pour établir un pont sur le Ouaddi.
Le 7 mars, une shura marquait la fin des travaux en réunissant sur le site, autour des commandants de la TF La Fayette et du 201ème corps de l’ANA, le sous-gouverneur de la province, les maleks et les anciens de la région.
La construction de ce poste de combat suit l’édification d’implantations similaires dans les vallées voisines. L’objectif de ces projets d’infrastructures conduits par les militaires français est de permettre aux forces de sécurité afghanes de disposer de bases opérationnelles durcies à partir desquelles elles pourront contrôler l’axe Vermont, principale voie de communication de la vallée, et sécuriser l’ensemble de la région de Bedraou.
Après deux jours sur le parallèle 46 dans le Sud de la vallée de Tagab, les unités de la Task Force ALTOR poursuivent leurs missions dans le cadre de l’opération Synapse.
Pour la Task Force La Fayette, l’objectif majeur est d’appuyer la construction d’un poste de combat avancé (COP) en vue d’assurer la présence des forces gouvernementales afghanes dans la zone. Cette mission a été confiée au groupement tactique interarmes basé à Tora en Surobi, commandé par le colonel Eric Bellot des Minières. Il explique : «la Task Force ALTOR est arrivée avec ses trois unités de manœuvres et ses unités d’appui. Concrètement, 500 personnes sont réparties sur le terrain. L’idée de manœuvre est simple, nous devons contenir les insurgés et leur interdire toute action efficace sur la route principale et contre la zone du chantier durant la construction».
Le cordon de sécurité bien en place, les sapeurs et les logisticiens poursuivent les travaux sur le COP 46. La manœuvre nécessite l’acheminement régulier de matériaux de construction et de fret nécessaire à la vie quotidienne des troupes. Les convois s’enchaînent nuit et jour tout au long de la semaine. Les conditions climatiques sont parfois difficiles ; l’environnement peut rapidement devenir hostile ; la construction du poste de combat avance à bon rythme.
Dans les villages voisins, le colonel, accompagné d’une équipe CIMIC (actions civilo-militaires), en profite pour consolider certains projets de développement initiés en amont de l’opération. «L’idée générale de notre engagement n’est pas de précéder notre arrivée par le feu, mais par l’explication et l’action concrète au profit de la population» poursuit le chef de corps. M. Mohammad Ajan, malek de Kam Shenkai, confirme les bonnes relations entre les militaires et la population : «Aujourd’hui nous inaugurons un puits qui a été financé par les forces françaises et construit par une entreprise locale ; nous avons également fait bâtir un mur anti crue dans un village voisin. Ce sont des projets qui correspondent aux besoins des gens de la région».
Au colonel Bellot des Minières de conclure : «La mission est remplie. Le poste de combat est construit, nous avons reconnu l’emplacement d’un futur pont et j’ai effectivement travaillé avec l’armée nationale Afghane et rencontré les différentes autorités locales».
L’installation de ce nouveau poste de combat dans le Sud de la vallée de Tagab va permettre aux forces de sécurité Afghanes d’assurer leur présence dans la zone.
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