Né le 14 décembre 1924, Roger Faulques prend les armes en 1944 au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Il obtient une première citation pour sa conduite devant l’ennemi. Promu caporal, il intègre une école d’officier avant d’être affecté, en 1946, au 1er bataillon du 3ème Régiment Etranger d’Infanterie (REI) avec les galons de sous-lieutenant.
En 1948, il prend part aux combats de Phu Tong Hoa, en Indochine. Déjà titulaire de 5 citations, le jeun officier y obtient la Légion d’Honneur. Il n’a que 23 ans. Gravement blessé au moment de l’affaire de la RC-4, après avoir rejoint le 1er Bataillon Etranger Parachutiste, il est fait prisonnier par le Viet-Minh, qui le rend presque mourant aux autorités françaises.
Après être retourné en Indochine en 1953, il obtient le commandement d’une compagnie du 1er BEP (qui deviendra le 1er REP) au moment des opérations en Algérie. Officier renseignement de cette unité, alors dirigée par le colonel Jeanpierre, il porte de rudes coups au FLN pendant la bataille d’Alger. Il est par la suite affecté au 2ème REP à partir du 1er octobre 1959 en qualité de commandant en second.
Mais alors que l’armée est sur le point d’être secouée par le putsch des généraux d’Alger, le commandant Faulques est mis en disponibilité par le minitre des Armées de l’époque, Pierre Messmer, pour apporter un discret soutien à la rébellion katangaise, animée par Moïse Tshombé à partir de décembre 1960. Dans cette affaire, l’on retrouve notamment le nom du colonel Trinquier, le théoricien de la guerre subversive.
Pour aider la rébellion katangaise, des mercenaires français vont être recrutés. L’on parle alors des « affreux ». Ces soldats de fortune, commandés par Faulques, vont opposer une vive résistance, en décembre 1961, contre les forces des Nations unies envoyées au Katanga, une riche province de l’ancien Congo belge. Le 21, un cessez-le-feu est signé, et l’officier mis en diposition revient en France.
Deux ans plus tard, des mercenaires français sont envoyés au Yémen, grâce à des fonds du MI-6, le sevice secret britannique. Le commandant Faulques s’occupera, à Paris, de la base arrière de l’opération, confiée à un certain Bob Denard. On retrouve les deux hommes au moment de l’affaire du Biafra.
Après ces histoires, on n’a plus vu le commandant Faulques, sauf à l’occasion de la fête de Camerone, célébrée par la Légion étrangère tous les 30 avril. En 2010, cependant, un honneur particulier lui a été fait puisque c’est à lui qu’est revenu le soin de porter la main du capitaine Danjou, l’officier qui commanda les légionnaires lors de cette bataille mémorable au Mexique, en présence du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), qui était à l’époque le général Irastorza, et d’Hubert Falco, alors secrétaire d’Etat aux Anciens combattants.
Le commandant Roger Faulques était grand officier de la Légion d’Honneur et notamment titulaire de la Croix de guerre des TOE et de la Croix de la Valeur Militaire.
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